samedi 31 décembre 2011

Voici...

      qui vous souhaitent
une belle santé,  de belles rencontres, de belles lectures, de belles surprises, de beaux instants...

Ce billet est dédié à Anijo, Anna F., Calyste, Catherine L., Chri,  Elsarave, Flocon ,Marine, Pierre et ZapPow mes fidèles commentateurs, à Cathiemini, Charles, Claire, Claude D., Eric, Frenchpeterpan, Jacques, Lancelot, Patrick et Stéphanie, lecteurs et joueurs qui m'ont encouragée et enfin à celles et ceux qui passent ici sans se faire connaître.
A toutes et tous, profitez de chaque instant!

jeudi 29 décembre 2011

V : une indépendance chèrement gagnée

L'histoire du V se confond avec le U, tout ça à cause du grec qui réduisit une semi-voyelle (le wau) au rôle de voyelle.  La cursive romaine a eu tendance à arrondir l'angle du V qui a donné naissance à notre U. Cependant ce V anguleux réapparaît  dès le XI ème  mais l'une et l'autre formes s'appliquent indifféremment à la consonne ou à la voyelle.

Ce n'est qu'au XVIIème que s'opère la séparation entre ces deux lettres; auparavant le v s'emploie surtout au début des mots et l'u à l'intérieur.

En matière d'abréviations, le V. ne chôme pas! Dans les titres il renvoie à Votre: V.A.= Votre Altesse, V.M.= Votre Majesté (au pluriel VV.  MM., Vos Majestés). Dans les livres, le V. signifie Verbe ou Voyez et indique alors un renvoi. En musique, V indique les parties de violon ou veut dire Volti  Tournez. En numismatique, v désignait sur les anciennes monnaies françaises les espèces frappées à Turin , sous les règne de François Ier, puis à Troyes à partir de la toute fin de l'âge classique (1698, exactement). En épigraphie, il s'en donne à coeur joie: V. ou VA.ou VVV. vale = adieu,  V. ou VI. ou VXT., vixit = a vécu , VV., vivus = de son vivant.
Enfin, comme caractère numéral, il renvoie à cinq et dans la numérotation romaine, il sert à représenter les nombres 4, 6, 7 et 8 par l'addition d'un I à gauche, puis par celle d'un, de deux ou de trois I à droite. Un V avec un trait horizontal au-dessus vaut cinq mille. Certains auteurs pensent que V est la moitié du caractère X (qui vaut dix).

Le V m'ouvre bien des horizons, moins arides que ceux du W qui  m'a posé quelques soucis: manque de temps pour creuser certaines notes, manque d'inspiration. J'ai comme à chaque fois le regret de ne pas avoir parlé de ceci ou de cela, de ne pas avoir évoqué tel ou tel(le). Toutes mes excuses vont à Wagner et ses Walkyries (mais il a plus d'un tour dans son sac), à Wilhelm Fürtwangler et "son cas"  que je dévore en ce moment (Le cas Fürtwangler -Un chef d'orchestre sous le IIIe Reich d'Audrey Roncigli, Imago), à Watson,  dont l'évidence m'a échappé, à Oscar Wilde, dont Le Portrait de Dorian Gray est  un de mes livres préférés,  à Weimar une ville pas comme les autres,  à Madame de Warens et sa maison des Charmettes... Qu'ils me pardonnent ma flemme!

Je vous adresse, fidèles lecteurs, lectrices, commentateurs, commentatrices, toutes mes pensées amicales.

Le blog a un an: il est encore très jeune! Il vit grâce à vous. Je poursuis l'aventure. Merci.

jeudi 22 décembre 2011

Watteau, Baudelaire,Verlaine, Debussy et Fauré...

 Watteau considéré pendant la Révolution comme agent de la décadence royale, ignoré des grands romantiques du début du XIXème; C'est Baudelaire qui le réhabilitera. J'aime beaucoup ses dessins.

Watteau, ce carnaval où bien des coeurs illustres
Comme des papillons, errent en flamboyant,
Décors frais et légers éclairés par des lustres
Qui versent la folie à ce bal tournoyant;
Baudelaire, Les Fleurs du mal, Les Phares

Plus tard, Verlaine intitule  un de ses recueils  Fêtes galantes. Et le premier poème de ce recueil Clair de lune inspire  Debussy et Fauré.

 

mardi 20 décembre 2011

Weissmuller et Tarzan

Tarzan, c'est tout un monde. A la fois le mythe du bon sauvage, comme Vendredi dans Robinson Crusoé, celui de l'enfant sauvage comme le Mowgli de Rudyard Kipling ou celui des figures fondatrices de Rome, Romulus et Rémus.

Ce personnage de fiction inventé par Edgar Rice Burroughs en 1912 ne semble pas avoir été le premier dans la littérature à incarner cet enfant abandonné dans la jungle: en effet,  en 1879, un dessinateur français du nom de Robida écrivit un roman de 800 pages intitulé Les Voyages extraordinaires de Saturnin Farandoul. Si on méconnaît les aventures de ce personnage, échoué sur une île de singes après le naufrage et la mort de ses parents et qui deviendra vite un chef pour ces animaux et pour les hommes, c'est parce que la publication du livre a été très limitée. N'est pas Tarzan qui veut! Ce personnage a beaucoup inspiré son créateur- il a écrit une trentaine de romans, mais aussi d'autres auteurs. Il a inauguré dès 1929 les premiers comic strips dessinés par Harold Foster, ouvrant la voie à une longue lignée de dessinateurs de comic jusqu'en 1981. Cet homme sauvage a aussi très vite envahi les écrans de cinéma, dès 1932 avec Tarzan, l'homme-singe -une quarantaine de films jusqu'en 1997, des films d'animation, des séries d'animation.

Le Tarzan que j'ai connu enfant, c'est Johnny Weissmuller, cet Austro-hongrois naturalisé "spontanément" Américain après ses records olympiques de natation. C'est celui que nous a fait connaître notre père, toujours ému de revoir ses films parce que, petit enfant de troupe, Tarzan tout comme les cow-boys, ouvrait un espace de rêve et de joie ineffables. Tarzan n'était pas le Père Noël, mais presque...