lundi 30 mai 2011

Yesterday

Yesterday est la chanson la plus reprise de l'histoire de l'industrie musicale. Le Guinness des records recense plus de 3 000 versions enregistrées. C'est aussi la chanson la plus diffusée de l'histoire internationale de la radio.


Lennon a déclaré  que Yesterday avait  été une chanson longue à achever :
« La chanson a traîné pendant des mois et des mois avant que nous ne la terminions enfin. À chaque fois que nous écrivions ensemble des chansons pour une session d'enregistrement, celle-là revenait. On l'avait presque terminée. Paul a écrit presque toute la chanson, mais nous ne trouvions pas de bon titre. Nous l'avons appelée Scrambled Eggs et c'est devenu une blague entre nous. Ensuite on a pensé qu'un titre avec un seul mot pourrait aller, mais on ne trouvait pas le bon mot. Et un matin, Paul s'est réveillé et la chanson avec le titre étaient trouvés, terminés. J'étais triste d'une certaine façon, on avait eu tellement de plaisir avec ce titre. »
Informations puisées ICI

Je ne sais combien cette chanson rapporte donc à Paul Mac Cartney et à la veuve de John Lennon, ses créateurs ... Mais sans doute est-ce un pactole. De quoi voir l'avenir (enfin celui de leurs descendants) avec sérénité !


samedi 28 mai 2011

Enigme 18

Une fois  n'est pas coutume... Une énigme sur la peinture, pourquoi pas?

J'ai conçu un  petit diaporama (vite fait, mal fait), malheureusement muet (je suis en pleine "restructuration" d'ordinateur!) pour varier aussi un peu les supports.

Le but de ce jeu est de trouver le peintre et le titre de son oeuvre présentée dans la première image du diaporama. Le nom de ce peintre commence par un Y.

Les trois vignettes qui défileront après le tableau  sont des indices qui devraient vous aider!




C'est une peinture narrative et comme son nom l'indique, elle évoque des événements historiques d'un pays qui n'est pas le nôtre.

La vignette qui suit l'oeuvre à deviner représente un personnage -très controversé- qui  prit une part active à ces événements...

Le peintre que vous devez trouver s'est largement inspiré du tableau de son compatriote, avec quasiment un siècle de différence, pour représenter l'enfant face à ses juges.
Enfin, notre Totor national devrait vous mettre sur la piste: une célèbre préface a contribué a faire connaître le climat de l'époque et des événements qui l'ont secouée...

Si vous avez envie de jouer, vous pouvez m'envoyer votre réponse à xtinemer@gmail.com avant dimanche soir 20 heures. (Promis, Calyste, je ne "lambinerai" pas cette fois-ci !)
Amusez-vous bien ! Le ciel vous tienne en joie !

Réponse


La gagnante de cette semaine est Catherine... Il est probable que ZapPow a gagné aussi.


Il s'agissait du peintre anglais William Frederick Yeames (1835-1918) qui peignit cette toile And when did you last see your father? relatant un des épisodes de la guerre civile anglaise, au cours de laquelle Olivier Cromwell s'illustra en chassant le roi Charles 1er. le jeune garçon en bleu s'inspire de la peinture de Thomas Gainsborough, The blue boy. Victor Hugo rédigea une célèbre préface à sa pièce Cromwell pour défendre le drame romantique.

samedi 21 mai 2011

Enigme 17

Cette fois-ci , vous allez jouer avec des animaux. A vous de retrouver les titres des oeuvres dans lesquelles ces bêbêtes jouent un rôle important. Elles ne figurent pas nécessairement dans le titre ou ont un sens métaphorique. Amusez-vous bien.

Et si vous n'êtes pas lassé(e) de mes énigmes, vous pouvez m'envoyer vos réponses à xtinemer@gmail.com avant dimanche soir, 20 heures. Bon week-end!

Réponse
Avec beaucoup de retard - et je vous présente toutes mes excuses- voici la réponse à cette énigme. Les gagnants sont Calyste et Catherine qui ont proposé des titres auxquels je n'avais pas pensé mais que j'accepte bien volontiers.
En composant cette énigme j'avais pensé à ( horizontalement)
Le Pingouin,  Andréï Kourkov
La Métamorphose, Kafka
Gros-Câlin , Ajar/ Gary
Ne Tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee
La Ferme des animaux, G, Orwell
La Maison du chat-qui-pelote, H. Balzac
Croc-Blanc, J. London
Les Fourmis , B. Werber
L'Aiglon , J. Rostand

Voici les autres propositions:
Les Cinq petits cochons, A. Christie
La Chatte, Colette
Le chat qui s'en va tout seul, Kipling
Le Geai paré de plumes de paon, La Fontaine
La Souricière, M. Cardinal
La Perdrix blanche, Begono
Le Scarabée d'or,  Poe
Le Boa qui avale sa queue, H. Traoré




mercredi 18 mai 2011

Youpi



Cette interjection qui marque l'enthousiasme ne recueille plus aujourd'hui  la faveur des enfants ni des jeunes.
Je me rappelle cependant  que "jadis, je l'employais beaucoup comme tous les locuteurs de ma génération...


Nos parents nous annonçaient que nous avions le droit  d'aller à la mare du village (et d'y faire les quatre cents coups) "Youpi!",   nous avions réussi à construire, en cachette des copains, une magnifique cabane dans la forêt,  au prix d'efforts et d'ingéniosité inénarrables (en piochant joyeusement et sans aucun complexe dans les stères des propriétaires de ladite forêt) "Youpi!", nous décrochions le prix de camaraderie et fiers " comme un petit bar tabac" on "montait" sur l'estrade, devant Monsieur le Maire qui ne cuvait pas son vin comme Monsieur le Député, "Youpi!", mes frères dégommaient à la carabine à plomb les pigeons d'une voisine qui les élevait avec amour ( sans jamais rapporter leurs trophées à la maison- évidemment) "Youpi!"

"Youpi!", vous l'aurez compris, c'était le mot des jeux et des ris de mon enfance, une enfance heureuse et joyeuse. Montaigne dit dans un des très beaux textes de ses Essais " Notre grand et glorieux chef-d'œuvre, c'est vivre à propos."  En me penchant aujourd'hui sur ce tout petit mot de rien, je comprends que c'est sans doute le moment de ma vie où j'ai su -sans le savoir!- le mieux vivre à propos.

Aujourd'hui, les gosses crient "Yes!" quand une conseillère d'éducation leur annonce l'absence d'un prof ou qu'un enseignant accepte de reporter un contrôle, en accompagnant le mot (ou le hurlement?) d'un geste qui s'apparente à celui que vous faites quand vous tirez l'alarme de secours d'un train ou du métro. Significatif, non ?

lundi 16 mai 2011

Yeux (florilège)

Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire   
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

Aragon, Les Yeux d'Elsa, 1942




La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu. 

Eluard, Capitale de la douleur, 1926



La mort viendra et elle aura tes yeux
cette mort qui est notre compagne
du matin jusqu'au soir, sans sommeil,

sourde, comme un vieux remords
ou un vie absurde; Tes yeux
seront une vaine parole,
un cri réprimé, un silence.

Ainsi les vois-tu le matin
quand sur toi seule tu te penches

 au miroir. O chère espérance,
Ce jour-là nous saurons nous aussi
que tu es la vie et que tu es le néant.


                               Pavese, août 1950
                                 

vendredi 13 mai 2011

Enigme 16

Quelques frayeurs sur Blogger... je n'ai pas encore récupéré tous vos commentaires sur YOYOTER mais je ne désespère pas.

Voici donc un tableau de 13 écrivains qui ne sont pas uniquement des Français. J'ai joyeusement découpé leur trombine pour que vous les deviniez.

A vous de jouer, si le coeur vous en dit.


Vous pouvez envoyer vos réponses à xtinemer@gmail.com avant dimanche 20 heures.
D'ici là bon week-end à toutes et tous!

La gagnante du jeu est Catherine avec un sans faute! Bravo et chapeau bas!
Viennent ensuite Flocon et Pierre à égalité. Quelques erreurs mais on ne connaît pas toujours les mines des artistes et du reste, on s'en fiche un peu!
Un bravo aussi à Anijo qui en plus de ses compatriotes a trouvé les Français qui se cachaient bien.

REPONSE


 Colonne de gauche
Antonin Artaud  Gustave flaubert
Jack Kerouac    Edouard Glissant

Colonne centrale
André Gide
Patrick Modiano
René Char
Charles Baudelaire

Colonne de droite
Anton Tchékhov
Jacques Prévert
Oscar Wilde
William Faulkner
Paul Auster

Bonne semaine à tous! Courage face à toutes les émissions et propos et entretiens et supputations que nous allons devoir subir au sujet de DSK. 

mercredi 11 mai 2011

Yoyoter

Yoyoter de la touffe, voilà une expression savoureuse qu'on entend de moins en moins.  Pourtant le yo-yo, nom sur lequel le verbe a été formé, est un des jouets les plus anciens du monde et a connu un regain de mode dans les années 60 ;  du reste, il n'a jamais  vraiment disparu. Certains jugent le jeu un tantinet stupide, et si répétitif qu'il est adéquate pour donner son sens à l'expression:  perdre la raison.

On peut yoyoter de la touffe (qui désigne les cheveux, contrairement à l'argot qui désigne une partie plus intime ), de la cafetière, de la mansarde ou de la toiture.

Mais en cherchant bien,  nous avons pléthore d'expressions synonymiques de yoyoter de la touffe. Ainsi:

Travailler du chapeau ou du caberlot
Avoir une case en moins ou de vide
Avoir un petit vélo dans la tête
Etre dingue, timbré, fêlé, bargeot, branque, foldingue, frappé, givré, maboule, marteau, ravagé, siphonné, zinzin
Etre agité du bocal
Avoir l'araignée au plafond ou qui a les pattes en l'air
Ne pas tourner rond
Battre la campagne

Et la liste n'est pas exhaustive!.

Et quand tout va bien dans sa tête que dit-on? 
Là, peau de balle et balai de crin!

lundi 9 mai 2011

Yeux

Quand elle a perdu son mari, il y avait quelques mois déjà qu'elle avait perdu ses yeux. Elle ne les avait jamais eus baissés -elle ne s'était jamais laissé marcher sur les pieds-, elle ne les avait jamais non plus levés au ciel, car le ciel, elle n'en attendait rien, hormis des nuages, du bleu, du gris comme les jours d'une vie. Il restait,  dans ses yeux encore bleus, les éclats d'une enfance malheureuse et misérable, les éclairs d'une jeunesse dévastée. Elle était devenue heureuse au fil des années et ses yeux en portaient témoignage: intensité et fixité dans le regard.

Elle n'a pas vu le cercueil de "son p'tit homme" ce jour-là, ni les fleurs naturelles qui couvraient sa tombe: il ne voulait que celles-ci , lui qui avait greffé, taillé, planté, semé tant et tant de fleurs, d'arbres et de plantes parfois inadaptées au climat de l'Ile de France, "sophistiqués" comme il disait, selon les caprices des propriétaires des châteaux qu'il entretenait. Non, elle n'avait rien vu de ce triste et inévitable épisode, mais elle avait l'oeil partout cependant: elle veillait sur ses deux fils- les prunelles de ses yeux-, sa fille qui ne pouvait pas pleurer vraiment -cet homme arrivé dans la vie de sa mère à dix ans avait mis un terme à une indicible complicité-, ses petits-enfants remués par ce qui était le premier enterrement d'un très proche, ses arrière-petits enfants profondément touchés.

Elle était voûtée, voussue, écrasée sans doute  par un chagrin qu'elle voulait regarder de haut mais qui la regardait droit dans ses yeux francs et encore si vivants, elle, la petite bonne femme d'un mètre cinquante à peine. Elle regardait par-delà les tombes  la colline d'en face. C'était au mois de mai: elle entendait les merlots et la Montcient qui coulait plus bas. Elle n'avait même plus ses yeux pour pleurer. Juste tout yeux tout oreilles pour percevoir encore, sentir toujours,  la vie qui continue. Voir avec le coeur.

Sept années ont passé. Difficiles. Elles s'acharnent contre elle. Le corps qui a appris pendant bientôt quatre-vingt quinze ans à suivre sa volonté , à être toujours bon pied bon oeil même s'il était malade, résiste. Elle a désormais perdu l'ouïe, la mobilité et sa tête aussi. Parfois, pendant de fugitifs instants de lucidité, elle se demande ce qu'elle fait encore là. Il n'y a plus rien à voir pour elle...Elle voudrait enfin pouvoir fermer les yeux: la mort, elle l'accepterait les yeux fermés.

samedi 7 mai 2011

Enigme 15

Vous allez , cette semaine, jouer aux botanistes. Après tout, c'est de saison, non ? 
Une fois les plantes reconnues, à vous de trouver les titres d'oeuvres ou les noms des personnages qui ont  à voir avec elles! Celle du milieu c'est coton, (pas au sens propre mais au sens figuré!). Elle fera figure de bonus...Un indice tout de même: l'auteur de ce roman publié en 2010 chez Verdier est un écrivain et un réalisateur français.

Amusez-vous bien et humez en ce week-end qui promet d'être radieux les fleurs d'acacia, si douces, si sucrées, dont on fait de délicieux beignets. Voulez- vous la recette pour faire ces succulentes douceurs?


 
Vous pouvez m'envoyer vos réponses selon l'habitude avant dimanche soir 20 heures à xtinemer @gmail.com
D'ici là, valete!

Réponses
Cette fois-ci, vous êtes toutes et tous des heureux(ses) gagnant(e)s parce qu'il y avait de nombreuses possibilités. J'ai même découvert en lisant vos réponses des oeuvres et des auteurs que je ne connaissais pas comme Les histoires de Pervenche et  de Lolotte ou encore Pervenche de Maurice Bouchor ou enfin Le pavillon des pivoines de Jenesaispasqui... Bravo donc à Calyste, Catherine, Flocon et Pierre! Un coup de chapeau à Catherine et Pierre qui ont trouvé Avec Bastien de Mathieu Riboulet
Voilà les personnages ou les titres auxquels j'avais pensé:
La Dame aux camélias
La Tulipe noire
Un barrage contre le Pacifique
Le Blé en herbe
Bobi (la pervenche) dans que Ma Joie demeure
Odette dans Un Amour de Swann (faire catleya)
Le Dahlia noir
Le Nom de la rose
Le Maître et Marguerite
Avec Bastien 
Merci à vous tous de votre participation!


vendredi 6 mai 2011

Yanne

Jean Yanne est une figure de mon enfance et de ma jeunesse: amuseur public et provocateur, je me rappelle son franc parler et sa voix  de "titi" si  caractéristique. Il était caustique, pas du tout politiquement correct et si  un peu plus tard, quand il s'est lancé dans un cinéma comique satirique que je n'aimais pas ou que je n'ai pas su aimer, il m'a beaucoup agacée, je dois dire que ses rôles dans Le Boucher de Chabrol  ou dans Week-end de Godard le réhabilitent maintenant à mes yeux...

Voici un de ses sketches les plus diffusés sur le Net.

lundi 2 mai 2011

Yoshitora, Giverny, Loti

Je n'avais jamais vraiment prêté attention à la collection d'estampes japonaises de Monet...parce que cet art ne me touchait pas vraiment jusqu'à ce que je découvre à Amsterdam, il y a quatre ans, au beau musée qui est consacré à Van Gogh , un de ses tableaux largement inspiré d'une estampe de Hiroshige Averse soudaine à Atake devenue sous le pinceau du peintre hollandais Le Pont sous la pluie. 
Pourtant lors de ma dernière visite du jardin de Monet que j'affectionne tout particulièrement au printemps, après avoir retrouvé avec beaucoup de plaisir  l'oeuvre de Hiroshige, et sans doute grâce au regard jubilatoire et de connaisseur que portait un touriste japonais esseulé, j'ai découvert  cette estampe   de Yoshitora, un dessinateur dont on sait peu de choses.


Cette estampe qui représente une courtisane en compagnie d'un étranger  aurait pu illustrer le livre de Pierre Loti Madame Chrysanthème. Si Monet, Baudelaire, Zola, Van Gogh et beaucoup d'autres artistes de la fin du XIXème siècle furent fascinés par le Japon - on a appelé cette inclination le "japonisme"- seul le voyageur Pierre Loti a mis les pieds au pays du Soleil Levant , à Nagasaki précisément pour cause d'avaries  sur son bateau.  Deux ans après cette escale, en 1887,  il publiera ce  roman très mitigé d'un Japon qui ne l'a pas enthousiasmé et qui était pourtant très en vogue chez ses contemporains. Si Monet a acheté cette estampe, c'est sans doute parce que par-delà une description très partisane des Japonais(es) Loti sait parler des paysages de ce pays qui déroute cet auteur-voyageur.

Il n'est qu'à lire la critique d'Anatole France:

Ce qui donne au nouveau livre de M. Pierre Loti sa physionomie et son charme, ce sont les descriptions vives, courtes, émues ; c’est le tableau animé de la vie japonaise, si petite, si mièvre, si artificielle. Enfin, ce sont les paysages. Ils sont divins, les paysages que dessine Pierre Loti en quelques traits mystérieux. Comme cet homme sent la nature ! comme il la goûte en amoureux, et comme il la comprend avec tristesse ! Il sait voir mille et mille images des arbres et des fleurs, des eaux vives et des nuées. Il connaît les diverses figures que l’univers nous montre, et il sait que ces figures, en apparence innombrables, se réduisent réellement à deux, la figure de l’amour et celle de la mort.
 



Je  suis sortie de la maison de Monet plus riche que je n'y étais entrée et je me suis promenée dans son jardin, n'ayant d'yeux que pour les tulipes qui ont l'art de toujours m'étonner. Une fleur qui sied aux jardins normands.